Hô Chi Minh (1890 - 1969)
Le fondateur du Viêt Nam moderne Hô Chi Minh, de son vrai nom Nguyên Tat Thanh ou Nguyên Ai Quôc, est à l'origine du Vietnam moderne. Fils d'un intellectuel rebelle, le jeune homme entreprend en 1911, après ses études, un long voyage autour du monde, en travaillant comme cuisinier sur des bateaux. On le voit aussi à Paris, aide-cuisinier à l'hôtel Ritz... Militant communiste et anticolonialiste de la première heure, il participe à la fondation du parti communiste français, au congrès de Tours, en 1920, et dénonce la présence française en Indochine. Il est invité un peu plus tard à Moscou et le Komintern (Internationale communiste) l'envoie en Chine pour participer au développement du mouvement communiste aux côtés de Mao Zedong. À Hong-Kong, en 1930, il fonde le Parti communiste indochinois. En mai 1941, pendant l'occupation japonaise, il fonde le Vietminh ou Front pour l'indépendance du Viêt-nam (on écrit aussi Viêt-Minh) avec Pham Van Dong et Vô Nguyên Giap. Réfugié à Canton, en Chine, il est jeté en prison par le chef chinois anticommuniste Tchang Kaï-chek mais les Alliés anglo-saxons forcent celui-ci à le libérer. Le révolutionnaire adopte alors le surnom d'Hô Chi Minh (Celui qui éclaire) et prend la direction de la résistance contre les Japonais en Indochine même. Hô Chi Minh proclame l'indépendance de son pays sitôt après le départ des Japonais, le 2 septembre 1945. Il proclame unilatéralement la République Démocratique du Viêt-nam dont il devient le président. Mais il se heurte d'une part aux ambitions hégémonique de la Chine, d'autre part, à la volonté du général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire de la République française, de rétablir la souveraineté de la France dans toutes ses anciennes colonies. Un accord d'autonomie, négocié avec Jean Sainteny, commissaire de la République, est remis en cause par les jusquauboutistes des deux camps et son échec débouche sur une première guerre d'Indochine (1946-1954). Elle voit s'affronter le Vietminh et l'armée française. Les accords de Genève consacrent en 1954 l'indépendance de l'Indochine mais aussi la partition du Vietnam avec, au sud du 17e parallèle, le Sud-Vietnam pro-occidental, et au nord, le Nord-Vietnam communiste et dirigé par Hô Chi Minh. Dans le contexte de la « guerre froide » entre les États-Unis et les puissances communistes, Hô Chi Minh obtient le soutien de l'URSS et en profite pour envahir le Sud-Vietnam. Celui-ci est aussitôt secouru par les Américains. Il s'ensuit une seconde guerre d'Indochine (1963-1975). Hô Chi Minh meurt avant le triomphe de son camp et la réunification du Vietnam. Saigon, capitale de l'ancien Sud-Vietnam, est rebaptisée de son nom.
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